Né à Louvain, romaniste de l’UCLouvain, je suis romancier et nouvelliste, animateur de rencontres littéraires, librettiste, directeur de collection («Aile») aux éditions Edern (Bruxelles).
Pourquoi j’écris ? Parce que j’aime ça et parce que la langue française, c’est là où je me sens chez moi.
Que peut la littérature ? Elle n’agit bien sûr pas sur le monde extérieur de façon directe. Elle travaille notre intériorité, c’est-à-dire notre humanité, notre spiritualité, notre empathie, notre imaginaire. Elle mobilise notre conscience et recharge nos énergies; elle nous rend des forces pour agir dans et sur le monde.
J’aime en particulier la formule de Henri Bauchau : « L’écriture travaille l’obscurité intérieure ». Je l’aime en ce qu’elle suggère que l’écriture, plongeant dans les profondeurs de l’expérience intime (de soi, de l’autre), cherche à en émerger pour se tendre vers la clarté, la lucidité, la lumière.
J’aime aussi la phrase de Léonard Cohen : « Le travail d’un artiste, c’est d’ouvrir le cœur des gens ». Écrire est toujours tenter un affranchissement de nos limites, douleurs, enfermements, étouffements ; c’est chercher à déployer de l’amour.
Il y a cette autre phrase, de Sylvain Tesson : « L’art : recoller les débris de l’absolu ». C’est peut-être cela qui caractérise le mieux mon travail. Mais double mouvement : à la fois ancré au sol, dans le concret et la réalité du monde, avec un souci très vif des éléments naturels ; et une aspiration vers l’ailleurs, des désirs d’envol, l’intuition vertigineuse d’un au-delà qui touche parfois à la spiritualité (ce beau mais grand mot !) : mes personnages de chair et d’os sont habités par un désir d’immensité, ou par quelque chose comme un grand désir de complétude originelle ou ultime.
Au fond, trois sentiments m’animent dans l’écriture : la colère, la mélancolie, l’émerveillement.
Parfois aussi le défi – surtout vis-à-vis de moi-même. C’est écrire pour aller là où je ne sais pas, me retrouver devant cet horizon neuf, face à quelque chose que je ne sais pas faire, me confronter à mes limites.
Et puis encore, écrire pour partager – c’est une activité si solitaire. Échanger des questionnements, des réflexions, des émotions, des expériences, une forme d’énergie vivante…
Enfin, dire que les oiseaux sont un des grands amours de ma vie, tout comme le karaté.
Né à Louvain, romaniste de l’UCLouvain, je suis romancier, nouvelliste, animateur de rencontres littéraires, librettiste, directeur de collection («Aile») aux éditions Edern (Bruxelles).
Pourquoi j’écris ? Parce que j’aime ça et parce que la langue française, c’est là où je me sens chez moi.
Que peut la littérature ? Elle n’agit bien sûr pas sûr le monde extérieur de façon directe. Elle travaille notre intériorité, c’est-à-dire notre humanité, notre spiritualité, notre empathie, notre imaginaire. Elle mobilise notre conscience et recharge nos énergies; elle nous rend des forces pour agir sur et dans le monde.
J’aime particulièrement la formule de Henri Bauchau : « L’écriture travaille l’obscurité intérieure ». Je l’aime en ce qu’elle suggère que l’écriture, plongeant dans les profondeurs de l’expérience intime (de soi, de l’autre), cherche à en émerger pour se tendre vers la clarté, la lucidité, la lumière.
J’aime aussi la phrase de Léonard Cohen : « Le travail d’un artiste, c’est d’ouvrir le cœur des gens ». Écrire est toujours tenter un affranchissement de nos limites, douleurs, enfermements, étouffements ; c’est chercher à déployer de l’amour.
Il y a cette autre phrase, de Sylvain Tesson : « L’art : recoller les débris de l’absolu ». C’est peut-être cela qui caractérise le mieux mon travail. Mais double mouvement : à la fois ancré au sol, dans le concret et la réalité du monde, avec un souci très vif des éléments naturels ; et une aspiration vers l’ailleurs, des désirs d’envol, l’intuition vertigineuse d’un au-delà qui touche parfois à la spiritualité (ce beau mais grand mot !) : mes personnages de chair et d’os sont habités par un désir d’immensité, ou par quelque chose comme un grand désir de complétude originelle ou ultime.
Au fond, trois sentiments m’animent dans l’écriture : la colère, la mélancolie, l’émerveillement.
Parfois aussi le défi – surtout vis-à-vis de moi-même. C’est écrire pour aller là où je ne sais pas, me retrouver devant cet horizon neuf, face à quelque chose que je ne sais pas faire, me confronter à mes limites.
Et puis encore, écrire pour partager – c’est une activité si solitaire. Échanger des questionnements, des réflexions, des émotions, des expériences, une forme d’énergie vivante…
Enfin, dire que les oiseaux sont un des grands amours de ma vie, tout comme le karaté.