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LES DÉBRIS DU CIEL

RÉSUMÉ

Des amours, des oiseaux, des guerres de territoires, des effondrements, des rêves révoltés, la plongée dans une mémoire familiale, de la beauté. Des îles aussi : de l’Irlande à la Corse surtout. Et passant par la Manche et même Gaza.

« Le matin elle est encore là, le soir elle a disparu. »

Lawrence est guide nature dans une réserve ornithologique de la Manche et, tel un écho au naufrage écologique, il est ravagé par une rupture amoureuse : Meriem qui cherche avec furie une prise sur son destin le trouve absurdement romantique. À force de compter et contempler les oiseaux, Lawrence ne l’a jamais comprise. Il a besoin de prendre le large, retourner sur l’île de son enfance, la Corse, cette terre où la poussière elle-même est parfumée, selon Antoine de Saint-Exupéry. Au fond, il s’agit d’y achever un deuil : retrouver la tombe d’un père victime d’un accident de vol, à moins que ce ne soit d’un meurtre. Tenter de comprendre en même temps ce que fut la débâcle de parents qui, vingt-cinq ans plus tôt, avaient rêvé de créer là-bas une entreprise agricole aux visées avant-gardistes.

Face à la dévastation, est-il possible de sauver quelque chose, ou de trouver un apaisement ? Et si c’était par une attitude poétique, un émerveillement retrouvé : quand la contemplation dessaisit de tout désir de prédation ?

Le propos ici est d’abord écologique ; aussi, les droits d’auteur de ce roman seront versés à  l’association de protection de l’environnement belge Natagora.

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Les éditions Edern

Edern, c’est une maison d’édition à compte d’éditeur (comme un éditeur traditionnel) mais alternative : elle incarne un changement de paradigme ( www.ederneditions.com ).

Edern contourne la chaîne du livre traditionnelle (en particulier la distribution) qui est un scandale écologique, économique et artistique. Pour cela, Edern promeut le livre électronique (à un prix inférieur à 10 €) mais propose bien sûr des versions papier : de haute qualité, brochées ou reliées, en impression directe et à la demande, ou en micro-tirages.

Dès lors, les livres des éditions Edern ne se trouvent pas nécessairement en librairie (mais peuvent y être commandés comme n’importe quel ouvrage).

La promotion, distribution ou commande privilégie les manières numériques.

Les ouvrages numériques (e-book) peuvent être commandés sur la « Librairie Corsaire » www.librairiecorsaire.com.

Les ouvrages papier (couverture souple ou rigide) peuvent être commandés sur la « Librairie Corsaire » www.librairiecorsaire.com, sur les plateformes en ligne, ou auprès de votre libraire (via la Sodis).

Chaque ouvrage est le résultat d’un vrai accompagnement éditorial, professionnel et de haute qualité. Les Débris du ciel a été accompagné et supervisé par Béatrice Bantman (que je remercie vivement encore).

SE PROCURER LE ROMAN

Version numérique

Version numérique (9,99€) :
sur la librairie en ligne
www.librairiecorsaire.com

Version papier

Version papier (21€) :
sur la librairie en ligne
www.librairiecorsaire.com

ou via les plateformes en ligne ou à commander chez votre libraire (via la Sodis).

CE QUE LES LECTEURS EN DISENT

«La qualité tant dans la forme que dans le fond est remarquable, alliant intelligence et humour. Chaque aspect de ce roman me séduit réellement.» (P.L.)

 

«Une écriture délicate, un propos subtil, un roman d’une rare beauté. La sublimation d’un double deuil et une ode à la renaissance.» (E.G.)

 

«Un livre magnifique, éminemment émouvant. Je le dévore et m’oblige en même temps à freiner ma progression, à relire des phrases qui me touchent profondément… Vous écrivez avec beaucoup de sensibilité. Je suis une amoureuse de la mer et la façon dont vous en parlez m’a éblouie. Et vous m’avez tant appris sur ces oiseaux que je contemple si souvent sans bien les connaître ! Et puis ce mystère autour de la mort du père, cette quête… J’ai été happée… Merci infiniment pour ce beau livre !» (A.VC.)

 

«Un conte magique sur le paradis perdu de l’enfance et des oiseaux.» (B.B.)

 

«Vraiment superbe écriture. Dévoré en deux soirs. Transporté. J’avais les cinq sens en alerte. Immense bravo pour ce travail.» (Ch.S.)

 

«Je savoure chaque mot, mieux chaque parole. J’ai envie de connaître la suite mais paradoxalement j’ai envie que l’histoire continue et dure longtemps, très longtemps.» (V.M.)

 

«Les Débris du ciel sont comme l’analyse et la remontée lucide – comme on émerge d’un trou – puis l’évacuation de grandes zones de tristesse qui ont parcouru ce personnage dans les années passées… Le titre est bien choisi. Débris, petits ou grands morceaux de ce qui s ‘est fracassé, sur le plan amoureux,  dans le lien avec le père aussi. Mais du ciel car si le personnage arrive à effectuer des processus de deuil personnel, ce qu’il est appelé à affronter en matière de fin du monde, fin  de la planète lui demande visiblement, comme à nous tous – et en cela il est universel – un courage dément. Soit proche du désespoir, soit proche de la foi. Même si on ne peut trancher entre ces deux sentiments-racines, la détermination de l’admirable petit colibri nous mettra tous et toutes d’accord… Ce beau livre très teinté de mélancolie laisse tout de même émerger une lumière qui ne viendra que de nos élans profonds et volontaires. On a le sentiment d’être remis de façon très réaliste – sans prêchi-prêcha mais de façon secouante tout de même – devant nos responsabilités d’humains. Cette absence de choix a quelque chose d’une ultime injonction très noble : il faut choisir la vie et l’écouter d’abord en soi. Puis, la façon d’écrire : elle est vraiment remarquable. C’est très beau. Et la couverture aussi est particulièrement évocatrice du climat du livre et très réussie plastiquement parlant.» (R-M. N.)

 

«Une écriture soyeuse, une trame originale, un bonheur de lecture.» (M. F.)

 

«J’ai particulièrement apprécié la précision du vocabulaire, les commentaires ornithologiques instructifs, la description des us et coutumes, de la mer et ses rivages et, en particulier, des senteurs corses. Je suis moi-même très sensible aux odeurs du maquis. Enfin, j’ai d’emblée eu une réelle sympathie pour ce Toussaint Rocca ou della Rocca, qui a entrepris de réaliser son rêve envers et contre tout. J’ai aussi été touchée par le raffinement et le caractère résilient de Dorothisolde. Bref, ce roman fut un régal. Il me reste un doute: Lawrence a-t-il dégusté ces épouvantables recettes à base d’oiseaux ?» (B. VDB.)

 

«Quelle beauté, les Débris du ciel, quelle profondeur d’âme alliée à une écriture somptueuse et pleine de vie. Quelle force aussi. J’aime aussi la couverture, et le titre, superbe.» (A.T.)

 

«Je t’avais entendu dire récemment qu’il y avait quelque vanité à vouloir écrire, je t’ai aussi entendu dire cette phrase que j’ai recopiée, comme quoi « L’émerveillement est un geste politique, puisque s’émerveiller c’est se rendre attentif à l’autre ». J’ai lu ton roman, avec ces mots en mémoire. Et je l’ai beaucoup apprécié, cette façon si particulière et par instants déroutante de mêler dans la fiction des éléments que rien ne prédisposait à ce qu’ils puissent la peupler – le chant des oiseaux, la violence des paramoteurs mortifères – réunis dans une écriture précise et précieuse. J’ai aimé, pour faire court, et suis touché par le doute et l’élégance qui innervent tes mots. Je regarderai les volatiles avec plus d’attention désormais.» (Ph.S.)

 

«J’avais lu avec plaisir ton roman pendant les vacances. Le personnage est un ornithologue et l’auteur prend les oiseaux au sérieux, ce n’est pas un habillage de surface, c’est une composante importante du livre, leur présence donne un bel envol au livre, elle en métaphorise divers aspects. Le lecteur (moi en tout cas) va à leur découverte quasi comme le personnage découvre la réalité de la femme qui l’a quitté, si je pensais qu’un oiseau est un oiseau, je découvre soudain un monde, et c’est un monde de littérature fait avec des oiseaux pour nous parler d’un certain état du monde réel. Et puis la Corse, l’Irlande, les oiseaux, la quête du père, le motif du retour : autant de fils que tu noues avec bonheur. Le tricotage fonctionne, la langue est tenue du début à la fin.» (J-M.P.)

 

«Ce petit mot pour te dire que j’ai lu ton livre « Les débris du ciel » et qu’il m’a beaucoup plu. Cette histoire d’un homme profondément atteint dans son être par les catastrophes provoquées par l’activité des hommes me touche. Je suis comme lui interpellé, concerné, affligé et atterré par l’atmosphère apocalyptique où le monde se trouve actuellement, où tout se retrouve à feu et à sang, où pèse une menace sourde et diffuse. Lui, l’ornithologue, voit chaque jour les dégâts sur la population aviaire. Je te reconnais évidemment bien là. Tu en parles avec tant de chaleur, d’émotion et de légèreté en même temps. Nous tous également, comme lui, comme toi, voyons, impuissants, ce monde se détruire sous nos yeux. Face à cela ton héros choisit, à l’occasion d’une déception amoureuse, de retrouver les traces de ses origines, comme pour se soutenir de l’origine du vivant en lui face à ce qui lui apparaît comme profondément mortifère. C’est l’occasion pour toi de décrire la Corse, ou plutôt les Corses, d’une façon que je trouve remarquable. J’y suis allé plusieurs fois et tu décris formidablement bien ce que l’on peut éprouver en les rencontrant. La poésie, l’art, sont nos réponses aux désastres qui nous menacent. Cela parait dérisoire. Nous n’inverserons pas le cours des choses, mais nous continuerons à faire exister ce qui, seul, peut nous permettre de le supporter et de « faire avec ». Regarder « le mal » lucidement, droit dans les yeux, ne pas se laisser intimider, et y répondre chacun à notre façon, créative et vivante.» (M.S.)

 

 

POURSUIVRE LA RÉFLEXION

Davantage qu’ornithologue, je suis ornithophile de longue date, un demi-siècle aujourd’hui. Les oiseaux m’ont toujours accompagné, ils m’ont enchanté, inspiré, consolé, mis en joie. Lorsqu’on a ce recul, on se rend compte de leur disparition : autant en variété que surtout en quantité. En 1962 déjà, la biologiste Rachel Carson redoutait un Printemps silencieux.

 

Au moment où j’en ai commencé l’écriture, je me rappelle m’être demandé, dans la violente déglingue environnementale ambiante, quel pouvait encore être le sens d’écrire un roman : cela pouvait sembler si futile tandis que de graves urgences requéraient toutes nos énergies, un peu comme ces théologiens byzantins devisant du sexe des anges tandis que l’ennemi abattait les murailles de la ville.

 

Au fond, j’étais pris de solastalgie, ce concept créé par le philosophe Glenn Albrecht en 2003 inspiré du mot « nostalgie » ; du latin solacium (le réconfort, le soulagement) et du suffixe grec algia (relatif à la douleur). La solastalgie désigne littéralement la douleur de la [perte de] consolation, celle que procure la nature ; détresse ou angoisse devant les changements environnementaux, la dégradation de son habitat ou de sa terre, face aux altérations et transformations négatives (ou vécues comme telles) subies par l’environnement. Une nostalgie projetée sur le futur (on parle parfois d’éco-anxiété mais le terme semble trop réducteur) ou celle d’un temps où la nature n’était pas en cours d’extinction, et qui affecte la santé mentale puisqu’être privé du réconfort de la nature (c’est-à-dire d’une nature authentique, belle et diverse) génère une puissante douleur existentielle. Le blues puissant de se sentir exilé tout en demeurant chez soi.

 

Comment ne pas éprouver ce sentiment ? N’est-ce pas un état normal pour qui se soucie de son milieu et biotope ? Ce qui me paraîtrait terrible, c’est que l’on puisse ne pas intensément éprouver ce mal. Comment, face à une planète où le vivant est en voie d’extinction, alors que notre arrogance inconséquente ou inconsciente lui a infligé tant de plaies, comment ne pas être profondément, viscéralement ému par l’effondrement en cours : est-ce somnambulisme, idiotie ou déni ? In fine, ce sentiment me fait aussi songer à une forme de deuil auquel devoir se résoudre.

 

Le terme «éco-anxiété» me paraît en effet réducteur, voire péjoratif : comme une psychologisation des enjeux environnementaux et socio-climatiques qui reporte le souci sur les individus et évite la remise en question du système destructeur ; presque une pathologisation discréditant les opposants au système et dépolitisant la question. Comme s’il était normal de vivre dans un monde abîmé.

 

Je n’aime pas non plus parler d’« environnement », car l’humain se pose toujours au centre, en monarque prédateur condescendant. Non plus que « biodiversité », réducteur ou technique (voire euphémistique). Il me semble meilleur et plus juste de parler de « vivant ». Car il s’agit de cela, de la destruction à grande échelle en cours du vivant sur la planète – mais, au fond, qui ne le sait pas aujourd’hui ?

 

J’éprouve toujours cette solastalgie. La douleur reste vive quoique moins encolérée, un peu moins anxieuse, un peu plus apaisée – c’est le bénéfice que m’a procuré la rédaction de ce roman et j’aimerais espérer que le lecteur y trouve également un apaisement.

 

Je viens d’écrire « j’aimerais espérer », et Les Débris du ciel oscille justement, me semble-t-il, entre espoir et désespoir. Quelques mots à leur sujet. Car il y a, me semble-t-il, un bon usage du désespoir comme il y a un mauvais usage de l’espoir.

 

Le désespoir peut paralyser et nous faire dire « à quoi bon ? » Le pessimisme risque d’encourager l’inaction et devenir même une sorte de prophétie auto-réalisatrice. « Le risque est que le pessimisme devienne un facteur en soi de la disparition des organismes et écosystèmes », a pu écrire l’océanologue Nancy Knowlton. Les forces contre lesquelles lutter sont colossales, le sentiment d’impuissance ou de résignation peut être un obstacle à l’action : croire que mon action est trop limitée pour avoir une incidence et faire quelque différence. La panique ou l’angoisse, elles, peuvent être tétanisantes. Puis il y a aussi ces autres formes du désespoir : le déni ou le scepticisme, ou même le relativisme confortable, celui qui argumente avec mauvaise foi afin de ne pas changer les habitudes. La guerre à mener contre le ravage qui vient est aussi une guerre contre le désespoir.

 

L’espoir, lui, peut signifier du carburant ou de l’énergie pour agir. Mais il peut être aussi un opium laissant croire que « ça s’arrangera, comme cela s’est toujours arrangé », il peut être une drogue pour nous cacher l’effondrement en cours, ou laissant à d’autres (experts, scientifiques, politiques… ?) le soin de trouver des solutions : cet espoir ne pousse pas nécessairement à l’action.

 

Ainsi, sans que ce soit tout à fait du désespoir, on pourrait souhaiter (et espérer, justement, paradoxalement) une « perte d’espoir » : alors, l’action commencerait réellement. Agissons maintenant car il n’y a aucun espoir à attendre. Hope dies, action begin, disent certains activistes. D’ailleurs, s’il y a lieu de lutter, il n’y a plus lieu d’espérer gagner : en réalité le combat est déjà perdu, il n’a pas eu lieu, l’on n’a rien vu venir.

 

Mais il y a lieu d’agir, chacun. Actions, petites, locales, concrètes surtout, et les faire voir afin que, tels les cercles excentriques d’une onde de choc, l’on puisse secouer l’inertie et croire en un avenir vivable. Sans doute est-ce l’allégorie bien connue du Colibri. D’où qu’elle vienne, au fond, de l’espoir, du désespoir, de la peur, de la confiance, de quoi que ce soit, tout peut devenir énergie pour agir : on fera flèches de tout bois.

 

Et sans doute même ces actes donneront-ils davantage aux politiques, aux grandes entreprises, à toutes les forces qui ont un pouvoir d’agir sur les structures de nos sociétés le goût ou l’envie (voire l’intérêt) d’agir dans le même sens.

 

Agir, il faut le répéter, non pour conserver l’illusion d’un monde révolu, mais pour réduire la portée, l’impact ou les conséquences de l’inévitable catastrophe et effondrement du vivant. Des actions pour préserver autant que faire se peut les (meilleures) conditions (possibles) d’habitabilité du vivant sur Terre (la biosphère) – le vivant dans sa plus grande totalité, diversité, variété, abondance et richesse encore possible. Autrement dit encore, des actions afin que les effets de cet inéluctable dérèglement climatique, de l’effondrement de la biodiversité planétaire et de la pollution généralisée ne produisent pas un futur totalement apocalyptique.

 

« L’espoir, ce n’est pas l’optimisme. Ce n’est pas non plus la conviction qu’une chose va bien se passer, mais au contraire la certitude que cette chose a un sens, quelle que soit la façon dont elle va se passer. » Vaclav Havel

 

Est-ce que mon livre peut alimenter une forme d’espoir ? Je le souhaite. Un roman est aussi une action, il agit sur l’intériorité. Les Débris du ciel tente en tout cas de faire sentir ou ressentir de la beauté, ou de réactiver une sorte de mémoire de la beauté, celle que chacun sans doute a connue dans son enfance, à cette époque où l’on s’émerveillait. Et cela, je crois, peut nourrir des forces, le désir de préserver cette beauté, c’est-à-dire aussi d’être attentif et précautionneux du vivant. Il y a cette idée, cette conviction : admirer et contempler, habiter poétiquement la Terre, empêche de sombrer dans la prédation. Et résister au blues par la force d’une vie intérieure intense, généreuse et partagée.

 

Une autre façon de faire agir ce roman est d’en dévouer les droits d’auteur à une association de protection de la nature : c’est l’engagement que je prends vis-à-vis du lecteur, mes droits sont versés à l’association de protection de l’environnement Natagora (www.natagora.be) (BE53 0682 1403 3153).

 

« Un jour, nous réapprendrons à nous connecter à ce monde vivant, et l’immobilité sera comme un envol. » (Richard Powers, Sidération)

 

*

 

Au fond, je pense que l’émerveillement est politique.

 

Ce à quoi il faudrait appeler, c’est à une écologie de l’esprit : un rapport respectueux à la nature, une manière d’habiter le monde poétiquement, qui empêcherait de sombrer dans la prédation. C’est-à-dire en fondant cette habitation du monde sur l’émerveillement et la contemplation, sur le soin de la vie : là se trouve sans doute notre vocation, dans ce geste d’amour. Aimer – à deux lettres près – n’est-il pas inclus dans admirer ?

 

L’émerveillement, cet antidote à la prédation et au profit (bien entendu, en termes de survie, une prédation minimale est inévitable, il faut qu’elle soit raisonnée et aimante). Cette forme de dessaisissement, de lâcher-prise ; cette lutte aussi contre l’usure et l’habitude. Cette manière de retrouver la beauté naturelle et vivante, et de s’en trouver nourri autant que rasséréné, d’en éprouver de la gratitude.

 

S’émerveiller pour aimer, aimer pour prendre soin et préserver.

 

S’émerveiller, c’est aussi s’éveiller : ouvrir une mer en soi.

 

Puis aussi expliquer les comportements, parler d’éthologie, entrer dans davantage de compréhension, indiquer la complexité du vivant, cette sorte de conscience qu’est la vie, la gratitude de ce qui est donné.

 

L’émerveillement exige l’ici et maintenant – s’opposant au désir tendu vers un avant toujours renouvelé et avide de saisir. L’émerveillement exige la dessaisie dans l’instant et la lenteur, voire l’immobilité, la disponibilité d’un être-là, une suspension du Moi, l’ouverture de la conscience. Le geste ornithologique est une belle métaphore de cela.

 

Les oiseaux eux-mêmes sont la métaphore de tous nos désirs d’envol (comme le désir de s’envoyer en l’air): ils tendent vers ce ciel, ce sentiment d’unité, d’expansion de la conscience dans un grand tout cosmique, ce que l’on nomme parfois sentiment océanique et que j’aime appeler « vertige vertical ».

PRESSE/MEDIA

L’Avenir BW, Éric Brucher écrit par
amour pour les oiseaux

Janvier 2025, «À portée de mots» sur la RTBF/Musiq3:

Copyright © Brucher Eric | tous droits réservé s
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